Cet article a été
réalisé à l'aide de l'ouvrage ci-dessus. Il s'agit
simplement d'un condensé de ce dernier, avec l'ajout de quelques
notes personnelles. Je conseille à tous ceux que le sujet intéresse,
et qui aimeraient bénéficier des nombreux exemples cités
par l'auteur de cet ouvrage, de l'acquérir au plus vite.
LES PROTAGONISTES
La victime
Un point commun à toutes les situations
de harcèlement: l’indicible du vécu de la victime
et la souffrance. La victime n’ose pas vraiment imaginer qu’il
y a eut violence et agression.
Pour les personnalités les plus fragiles, une confusion persiste
parfois “est ce que ce ne serait pas moi qui inventerais tout
cela comme certains me le suggèrent?”
Manques de respect, mensonges ou manipulations
sont des actes quotidiens. Mais leur répétition et une
tolérance du groupe dégénère en harcèlement,
en perversion. La victime a pu se défendre, mais toutes ses défenses
sont tombées une à une.
La victime est alors entraînée dans un jeu mortifère
et peut réagir elle-même en retour sur un mode pervers,
car ce mode de relation peut être utilisé par chacun de
nous dans un but défensif. Cependant, quoique la victime fasse,
elle engendrera la haine du pervers. Il faut qu’elle accepte ça,
son impuissance à modifier cette relation, même si cesser
d’avoir peur peut parfois désamorcer l’agression.
La victime éprouvera toujours de
la colère, mais dans un premier temps, ce sera de la honte. Pour
éprouver de la colère, il faut déjà accepter
de se dire que l’autre est agressif et violent.
Le pervers rend généralement la persécution légitime,
en disqualifiant l’autre, en le poussant à un comportement
répréhensible, et c’est cela qui génère
de la colère chez la victime.
La victime au départ doute, prend
sur elle, ne juge pas autrui, nuance ses opinions, et reste tolérante.
Ceci est d’ailleurs son tempérament habituel.
Dans le cadre d’une relation de couple, la victime croit que l’amour
rend meilleur et ne comprend pas la haine, se remet en cause.
Dans la famille, les enfants vont intérioriser une image négative
d’eux même et l’accepter comme étant méritée.
Le parent a sous la main un objet vivant disponible et manipulable à
qui il peut faire subir des humiliations qu’il a lui-même
subies au préalable ou qu’il continue à subir. Toute
joie de l’enfant est insupportable. Le pervers est poussé
par une nécessité de lui faire payer la souffrance qu’il
a lui-même vécue.
Il pratique ainsi la culpabilisation de l’enfant en exerçant
un chantage à la souffrance (l’enfant est responsable de
la souffrance de ses parents, il les fait souffrir)
L’enfant à souvent seulement commis la faute d’avoir
quelque chose en trop, de plus par rapport au parent pervers, ce qui
rappelle à ce dernier ses propres carences, ses propres manques.
Celui-ci refuse de les voir, et tente d’effacer ces trop, ces
mieux, qui lui sont insupportables en utilisant l’agression projective
(tu es un bon à rien)
Contrairement à ce que leurs agresseurs essaient de faire croire,
les victimes ne sont pas au départ des personnes atteintes d’une
quelconque pathologie ou particulièrement faibles. Au contraire,
très souvent le harcèlement se met en place quand la victime
réagit à l’autoritarisme d’un chef et refuse
de se laisser asservir.
C’est sa capacité de résister à l’autorité
malgré les pressions qui la désigne comme cible.
Le harcèlement est rendu possible parce qu’il est précédé
d’une dévalorisation par le pervers, de la victime, qui
est acceptée puis cautionnée par le groupe.
Cette dépréciation donne une justification a posteriori
à la cruauté exercée contre elle, et conduit à
penser que celle-ci est méritée.
Lorsque le processus de harcèlement
est en place, la victime est stigmatisée en permanence: on dit
qu’elle est difficile à vivre ou qu’elle a mauvais
caractère.
On met sur le compte de sa personnalité ce qui est la conséquence
du conflit, en oubliant ce qu’elle était auparavant ou
ce qu’elle est dans un autre contexte.
Poussée à bout, il n’est pas rare qu’elle
devienne ce que l’on veut faire d’elle: caractérielle,
dépressive, perverse.
Les Manipulations les plus graves peuvent même atteindre l’identité
même de la victime.
Elle est victime car elle a été
désignée telle par le pervers.
Bouc émissaire elle est responsable de tout le mal.
La victime est en fait innocente du crime pour lequel elle va payer.
Selon René Girard dans les sociétés primitives,
les rivalités dans les groupes humains produisent des situations
de violence indifférenciée qui se propage par mimétisme,
jusqu’à ce qu’elles trouvent leur issue dans une
crise sacrificielle d’un membre du groupe.
La mort du bouc émissaire entraîne avec elle l’évacuation
de la violence et la sacralisation de la victime.
Aujourd’hui la victime n’est plus sacralisée, au
contraire elle passe pour quelqu’un de faible. La victime est
en fait généralement choisie pour ce qu’elle a de
plus, et que l’agresseur cherche à s’approprier.
Elle a simplement été présente au mauvais moment
et au mauvais endroit.
Le propre du pervers est de viser les parties vulnérables de
l’autre, là où il existe une faiblesse ou une pathologie.
La violence perverse confronte la victime aux traumas oubliés
de son enfance. Elle vient en fait exciter la pulsion de mort qui est
en germe chez chaque individu.
Son masochisme supposé
La victime n’est pas plus masochiste que qui que ce soi. Le pervers
utilise simplement cette composante inhérente à tout individu
pour se justifier.
Le discours du pervers est totalitaire dans la mesure ou il nie la subjectivité
de l’autre.
Le fonctionnement pervers consiste aussi à éteindre toute
trace de libido. Or la libido c’est la vie. Il faut donc éteindre
toute trace de vie, tout désir, et par la même occasion
le désir de réagir, de se défendre.
La victime souffre de sa position de victime, mais en plus elle aura
honte de ne pas avoir réussi à se défendre.
Ses scrupules
La victime est souvent d’un tempérament oblatif, candide,
et ne recherche pas la polémique. La culpabilité est une
qualité dans leur personnalité qui va être utilisée
par le pervers pour la déstabiliser. Ceci est possible car la
cible est généralement sensible aux jugements d’autrui,
et c’est ce qui la pousse à se justifier en permanence
en cas de crise.
Un fonctionnement totalisant va alors apparaître a la fois chez
l’agresseur et chez l’agressé. Dans les deux cas
il existe une exacerbation des fonctions critiques envers l’extérieur
pour le pervers, envers elle-même pour la victime.
Cette culpabilité est souvent renforcée par l’entourage.
Notre société à en effet une vision négative
de la culpabilité: il ne faut pas avoir d’états
d’âme, il faut se montrer le plus fort.
Tout le monde a également tendance à penser qu’il
n’y a pas de fumée sans feu, pas de culpabilité
sans faute.
Sa vitalité
Les victimes sont généralement porteuses d’une mélancolie
sous jacente, compensée par une grande vitalité. Les pervers
s’attaquent à cette vitalité. Les victimes ne sont
pas des tire-au-flanc, au contraire, on trouve parmi elles beaucoup
de personnes scrupuleuses qui présentent un “présentéisme”
pathologique (workaholic). C'est d'ailleurs ce point commun avec le
pervers qui va favoriser la rencontre, la confrontation, la mise en
relation.
Elles ont aussi le défaut de ne pas savoir dissimuler leur bonheur.
A partir de là, elles suscitent facilement l’envie.
La transparence
Les victimes paraissent naïves, crédules, voir stupides.
Face à l’agression, et à tout malentendu pouvant
légitimer celle-ci, la victime a alors tendance à se justifier,
et à être le plus transparent possible.
La manipulation marche d’autant mieux lorsque des membres de la
famille sont impliqués.
Certaines victimes comprennent tout de suite ce qui se passe. On parle
alors d’hyper-lucidité, mais ce n’est pas pour cela
qu’elles s’exprimeront, ni qu’elles croiront à
ce qu’elles ressentent.
D’autres comprennent seulement après coup.
Dans tous les cas, elles deviennent dangereuses lorsqu’elles commencent
à dénoncer le pervers. Il faut alors la faire taire par
la terreur.
Les conséquences de la phase d’emprise
Le désistement
Les attitudes d’évitement de la part des deux protagonistes
servent à esquiver un conflit ouvert. La victime fera aussi souvent
preuve de résignation ou de répulsion à réagir,
notamment lors de situations extrêmes. Cela peut venir du fait
que la victime a perçu la manipulation dont elle est l’objet
et le projet du pervers de la faire craquer.
La confusion
La mise en place de l’emprise rend les victimes confuses. Elles
n’osent ou ne savent se plaindre. Elles décrivent un véritable
appauvrissement de leurs facultés, de leur personnalité.
Cette confusion va accroître le stress.
Dans ce combat psychique les victimes sont vidées de leur substance
et renoncent à leur identité propre. Dans l’emprise,
on assiste à une atténuation des limites intérieures
entre les deux partenaires, puis à un éclatement de celles-ci.
C’est un processus difficile à repérer mais qui
est l’aboutissement de la destruction.
Le doute
Lorsqu’elle apparaît ouvertement, la violence masquée
par l’emprise vient faire effraction dans le psychisme qui n’y
était pas préparé car ce dernier était anesthésié
par l’emprise.
Il s’agit d’un processus impensable. On tend à prêter
à l’agresseur des sentiments (culpabilité, tristesse,
remords) dont il est complètement dépourvu. Une telle
violence sans aucun frein est avec raison absolument inimaginable.
Les victimes ont alors tendances à chercher des explications
logiques à ce qu’elles subissent, ce qui est inutile car
le processus de harcèlement est autonome.
Le stress
Accepter de se soumettre aux pressions du harceleur, ne se fait qu’au
prix d’une tension intérieure importante.
Le stress va alors apparaître. C’est un phénomène
d’adaptation de l’organisme à son environnement,
mais lorsque les pressions continuent sur une longue période,
la résistance de l’organisme s’épuise. L’apparition
d’une anxiété chronique ne pourra alors pas être
évitée.
Cet état de stress chronique peut se traduire par l’émergence
d’un trouble anxieux généralisé, avec un
état d’appréhension et d’anticipation permanente,
des ruminations anxieuses qu’il est difficile de maîtriser,
un état de tension permanente et d’hyper vigilance. Ces
désordres fonctionnels et organiques sont dus à des à-coups
neurohormonaux.
Après une longue série d’échecs, les victimes
se découragent et anticipent sur un nouvel échec.
La peur
A ce stade, les victimes décrivent toutes, un sentiment de peur.
Elles sont sur le qui-vive en permanence, guettant le regard de l’autre,
une raideur dans ses gestes, un ton glacial, pouvant masquer une agressivité
non exprimée. Elles craignent la réaction de l’autre,
sa tension ou sa froideur, et si elles ne sont pas conformes à
ce qu’il attend, des remarques blessantes, des sarcasmes, du mépris,
de la dérision.
Que les victimes se soumettent ou bien qu’elles réagissent,
de toute façon elles sont dans leur tort.
La bienveillance envers le pervers ne fonctionne pas. Le pervers prend
la gentillesse ou la naïveté, comme un signe de supériorité
ou comme une faiblesse, qui réactive sa violence.
Quand la haine survient en retour chez l’agressé, les pervers
se réjouissent. Cela justifie les agressions précédentes.
L’isolement
Pour affronter tout cela les victimes se sentent seules. Perte de confiance
en tout le monde, en l’humanité.
Le harcèlement génére
des conséquences à plus long terme:
le choc
Le choc se produit lorsque les victimes prennent conscience de leur
persécution.
Jusqu’alors, elles n’étaient pas méfiantes,
elles étaient probablement même trop confiantes.
Brutalement elles comprennent qu’elles ont été le
jouet d’une manipulation.
Elles se trouvent désemparées, blessées. Tout s’écroule.
L’importance du traumatisme vient de l’effet de surprise
et de leur manque de préparation à affronter la situation.
Lors du choc émotionnel, douleur et angoisse se mêlent.
C’est une sensation d’effraction violente, de sidération,
de débordement, d’effondrement que certaines victimes décrivent
comme une agression physique.
Quand elles prennent conscience de la manipulation, les victimes se
sentent flouées, comme quelqu’un qui vient de subir une
escroquerie.
Elles perdent toute estime pour elles-mêmes et leur dignité.
Elles ont hontes.
Il arrive qu’un désire de vengeance apparaisse. Mais la
plupart du temps, elles sont à la recherche d’une réhabilitation,
d’une reconnaissance de leur identité.
Si elles obtiennent réparation c’est beaucoup plus tard,
de la part des témoins ou des complices passifs qui manipulés
par le pervers se sont joints à l’agression. Le pervers
n’a en effet ni remord, ni regret.
La décompensation
Les capacités de résistance d’un individu ne sont
pas illimitées, elles s’érodent progressivement
et conduisent à un épuisement psychique.
C’est la décompensation: la perte de la faculté
d’adaptation.
C’est à ce stade de la décompensation que les psychiatres
rencontrent généralement les victimes.
Elles présentent un état anxieux généralisé,
des troubles psychosomatiques et un syndrome dépressif important.
On peut constater diverses réponses physiologiques chez des victimes
en état de choc:
Ulcère à l’estomac, maladies cardio-vasculaires,
maladies cutanées… Certaines perdent du poids, s’affaiblissent,
exprimant par leur corps une atteinte psychique.
Chez des sujets plus impulsifs, la décompensation peut se faire
par des passages à l’acte violents. Les victimes ne sont
pas, mais deviennent violentes et caractérielles. On sait que
l’agressivité impulsive tout comme l’agressivité
prédatrice, peut mener au crime violent, mais il semblerait que
le risque de crime violent soit plus important chez les individus présentant
une agressivité de type impulsive au départ.
Aux yeux de l’agresseur, ces troubles
servent de justification au harcèlement.
Ces états dépressifs sont liés à l’épuisement,
à un trop plein de stress.
Les victimes se sentent vides, fatiguées, sans énergie.
Plus rien ne les intéresse.
Peuvent survenir alors des idées de suicide.
Le risque est le plus grand lorsqu’elles prennent conscience qu’elles
ont été flouées et que rien ne leur permettra d’être
reconnues dans leur bon droit.
Lorsque le suicide arrive, cela conforte le pervers dans la certitude
que l’autre était faible, dérangé ou fou.
Autre conséquence du traumatisme: la dissociation que l’on
peut décrire comme un éclatement de la personnalité.
Elle est définie comme la survenue d’une perturbation touchant
des fonctions normalement intégrées comme la conscience,
la mémoire, l’identité ou la perception de l’environnement.
La séparation
La fuite, partir, lorsque c’est possible, est le fait des victimes,
jamais des agresseurs.
L’abandon est alors un nouveau prétexte à la violence
pour le harceleur.
Lorsqu’il s’agit de séparation dans un couple, si
une procédure judiciaire est entamée, c’est toujours
de la part de l’agresseur contre la victime.
L’évolution
Certaines victimes vont développer une addiction(anxiolytique,
alcoolisme, boulimie, toxicomanie…)
D’autres vont développer toute une série de symptômes
qui se rapprochent de la définition du stress post-traumatique,
développée à partir de la névrose de guerre.
Plus tard, ce diagnostic a été utilisé pour décrire
les conséquences psychologiques des catastrophes naturelles ou
des agressions à main armée ou des viols.
Les gens menacés, harcelés et diffamés sont des
victimes psychiques, qui comme des victimes de guerre ont été
placées dans un état de siège qui les a obligées
à être sur la défensive en permanence.
Les agressions ou les humiliations sont inscrites dans la mémoire,
et sont revécues par des images, des pensées, des émotions,
intensives et répétitives.
A plus long terme la peur d’affronter
l’agresseur et le souvenir de la situation traumatisante entraînent
un comportement d’évitement social.
En même temps persistent des signes neurovégétatifs
tels que des troubles du sommeil ou de l’hyper-vigilance.
Pour ceux qui ont été harcelés
dans l’entreprise, l’importance des conséquences
à long terme n’est souvent perçue qu’après
un arrêt de travail de longue durée, lorsqu’on leur
propose de réintégrer une entreprise.
On voit alors réapparaître les symptômes: crise d’angoisse,
insomnie, idées noires.
Le patient peut alors entrer dans une spirale qui peut conduire à
l’exclusion.
Il arrive aussi que lorsque les victimes n’arrivent pas à
se dégager de l’emprise, la vie s’arrête à
ce traumatisme: l’élan vital est émoussé,
la joie de vivre disparaît, et toute initiative personnelle est
impossible. Reste la plainte d’avoir été abandonnées,
trompées, bafouées, complétée par une aigreur,
une susceptibilité, une irritabilité, et un enfermement
dans un retrait social fait de ruminations amères.
Le harceleur
Le harcèlement est un processus
progressif. Le but est d'envahir progressivement la vie d'autrui afin
de le soumettre ou de le pousser à se rebeller. Une période
de latence préalable destinée à faire des tests
divers, et une période d'observation, permettront de révéler
les failles dans la personnalité de la proie, ainsi que les faiblesses
dans sa vie. Connaître parfaitement la vie personnelle actuelle
et passée, ainsi que la personnalité de la victime est
primordiale afin de mettre en place une stratégie idoine de destruction.
Une surveillance permanente de la cible s'impose donc. Le moindre de
ses faits et gestes doivent être notés de manière
la plus détaillée possible, ainsi que ses attitudes en
toutes situations. A partir de ces notes, on pourra identifier les habitudes
de la proie, repérer ses phobies, ses points faibles et ses points
forts, la façon dont elle gère le stress dans un maximum
de mise en situation, et les refuges qui lui permettent de retrouver
son équilibre. L’envahissement pourra alors être
total.
A l’instar de cette stratégie
qui va être mise en place, le pervers est froid: il ne pique pas
de colère, ses manipulations sont calculées et sa méchanceté
est discrète de façon à éviter d’être
repérer par son entourage. Il opéra par petite touche
déstabilisatrice difficilement repérable. Le pervers est
aussi capable de retourner la situation et de se positionner en victime,
s’il vient à être dénoncé.
Cela est possible car le pervers sait s’éviter tout conflit
intérieur. Il n’a pas d’état d’âme.
Il fait toujours porter la responsabilité de ce qui ne va pas
à sa victime.
Le pervers est constamment pervers. Il
ne se remet jamais en question comme tout le monde.
Dés qu’il doit s’engager et reconnaître sa
responsabilité, la perversion qui a pu passer inaperçu
va alors s’exprimer ouvertement car il ne peut se remettre en
question.
La perversion s’alimente sur le fait de rabaisser les autres pour
avoir une bonne estime de soi et aussi acquérir le pouvoir car
les pervers sont avides d’admiration et d’approbation.
Ni compassion, ni respect pour les autres. Respecter l’autre c’est
le considérer en tant qu’être humain et reconnaître
la souffrance qu’on lui inflige.
La vertu, la beauté, la pureté, l’innocence, tout
ce qui rappelle au pervers ce qu’il n’est pas, excite chez
ce dernier ses pulsions de destruction. Il y a chez lui une volupté
dans la bassesse, le désir d’ourdir d’habiles machinations.
Il aime aussi être détesté, notamment par les victimes
de ses manipulations, et marquer les autres de manière indélébile
par sa cruauté. Alors seulement il se sent exister.
Il existe une continuité des comportements destructeurs du pervers
dans toutes les sphères de sa vie, bien qu’il parvienne
à être parfaitement adapté socialement.
On peut dans ce domaine l’identifier facilement car le pervers
a souvent des opinions radicales sur tout. La radicalité est
importante. Le pervers est psychorigide et intolérant. Il montre
de cette façon son omnipotence et son omniscience.
Le pervers est facilement identifiable
dans un couple: refus des relations sexuelles, rejet de l’affection,
vol pour déstabiliser la victime d’un objet important (agenda…),
mauvaise humeur déniée, refus du conflit quand il éclate,
moquerie, ridiculise la colère qu’il a amorcée chez
la victime.
Seule la loi peut limiter la portée
de sa violence car le pervers narcissique tient à garder une
apparente légitimité.
Mais le pervers sait si bien falsifier sa violence qu’il arrive
souvent à donner une très bonne image de lui-même.
Le harceleur reproduit ce qu’il a vécu dans son enfance,
la loi il n’y fut soit jamais confronté, ou alors de manière
omnipotente -de la part d'un père ou d'une mère psychorigide
omnipotent-. Cela ne l'empêche pas malgrè tout de penser
qu'il pourrait être sanctionné pour quelque chose qui lui
paraît naturel: la destruction.
Tout sujet en crise peut être amené
à utiliser des mécanismes pervers pour se défendre,
et les traits de personnalités narcissiques sont assez communément
partagés (égocentrisme, besoin d’admiration, intolérance
à la critique), sans être pour autant pathologique.
Ce qui distingue le pervers narcissique des autres, c’est son
absence de remords ou de regrets, et la permanence de ses attitudes
destructrices. Il ne se construit que lorsqu’il détruit.
Les pervers narcissiques sont considérés comme des psychotiques
sans symptômes, très bien socialisé. A la différence
du pervers sexuel, c’est toute la personnalité du pervers
narcissique qui incline à la perversité. La perversion
est chez ce dernier sexuelle et relationnelle. C’est un mode de
vie. Le pervers veut empêcher l’autre de se construire ou
plus simplement de vivre.
Quelques traits de la personnalité
du pervers:
Le narcissisme
Le pervers narcissique est incapable d’éprouver de véritables
sentiments de tristesse et de deuil: le mode dépressif ne fait
pas parti du registre de leur personnalité.
Il peut se montrer en apparence déprimé, mais il s’agit
en fait de colère ou de ressentiment avec des désirs de
revanche.
Le narcisse au sens Ovidien du terme passe son temps à chercher
son reflet dans le regard des autres: on retrouve déjà
le statut d’objet de l’autre qui n’est qu’un
miroir.
Le pervers cherche à combler son vide intérieur.
Le passage à la perversion
Le narcisse n’ayant pas de substance, il va se “brancher”
sur l’autre comme une sangsue et essayer d’aspirer sa vie.
Quand il n’y a pas de vie en soi, il faut tenter de se l’approprier
chez les autres, ce qui signifie souvent la détruire.
Le pervers ressent une jouissance extrême, vitale, à la
souffrance de l’autre, à ses doutes, comme il prend plaisir
à l’asservir et à l’humilier.
Tout vient de la construction vide de la personnalité du narcissique
et de ce sentiment qu’il a lui-même d’être vide.
Le dérèglement sexuel ou la méchanceté ne
sont que les conséquences inéluctables de cette structure
vide.
Ce trait de personnalité met le pervers dans une incapacité
créatrice ou artistique car comment créer, imaginer, construire
lorsqu’on est obnubilé par la destruction.
Ils sont insensibles, sans affect, le jeu de miroir qu’ils interposent
entre eux et les autres, leur évitant de souffrir.
La mégalomanie
Le pervers narcissique est un mégalomane qui se pose comme référent,
comme étalon du bien et du mal, de la vérité.
On leur attribue souvent un air moralisateur, supérieur, distant.
Il présente une absence totale d’intérêt et
d’empathie pour les autres, mais souhaite que les autres s’intéressent
à lui.
Tout lui est dû; il critique tout le monde, n’admet aucune
mise en cause et aucun reproche.
Pas de notion de respect de l’autre. Aspect très utilitaire
de la relation à autrui, étayée par une séduction
sans affectivité. Il est imperméable à l’autre
et à sa différence.
Le pervers peut se passionner pour une personne une activité
ou une idée, mais ce sont des flambées qui restent superficielles,
des feux de pailles.
Les déceptions entraînent chez lui de la colère
ou du ressentiment, avec un désir de revanche. Il ignore les
véritables sentiments.
Cela explique la rage destructrice qui s’empare de ce type de
personnalité lors des séparations.
La vampirisation
Le partenaire n’existe pas en tant que personne mais en tant que
support d’une qualité que le pervers essaie de s’approprier.
Le pervers tente de s’approprier le narcissisme gratifiant de
l’autre en envahissant son territoire psychique. De cette façon
il peut remédier à son vide.
Le pervers narcissique ressent une envie très intense à
l’égard de ceux qui semblent posséder les choses
qu’il n’a pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie.
Attaquer l’estime de soi, la confiance en soi chez l’autre
constitue le moyen pour le pervers de s’approprier ce narcissisme
de l’autre.
Il y a chez lui une exacerbation de la fonction critique qui fait qu’il
passe son temps à critiquer sa victime. Lorsqu’il n’a
pas de victime sous la main, le pervers critique alors tout et tout
le monde, cependant, il est ne proposera jamais de solution alternative,
par manque d’imagination. Il ne critique pas pour changer les
choses, mais pour exprimer son mal être.
C’est aussi un moyen qu’il a de se maintenir dans une position
toute puissance.
L’envie
Le moteur du noyau pervers c’est l’envie, le but l’appropriation
instrumentale, et en cas d’impossibilité, la destruction.
L’envie est un sentiment de convoitise, d’irritation haineuse
à la vue du bonheur, des avantages d’autrui. Il s’agit
d’emblée d’une mentalité agressive qui se
fonde sur la perception de ce que l’autre possède et dont
le pervers est dépourvu.
Cette perception est subjective et peut même être délirante.
L’envie comporte deux pôles: l’égocentrisme
et la malveillance.
L'envie présuppose un sentiment
d’infériorité vis à vis de la victime, qui
possède ce qui est convoité. La victime menace en effet
le sentiment de supériorité du pervers, son désir
de dominer.
L’envieux regrette de voir l’autre posséder des biens
matériels et moraux, mais il est plus désireux de les
détruire que de les acquérir. S’il les détenait,
il ne saurait pas quoi en faire. Il ne dispose pas de ressource pour
cela. Pour combler l’écart qui sépare l’envieux
de l’objet de sa convoitise, il suffit d’humilier l’autre,
de l’avilir.
Ce que le pervers envie avant tout c’est la vie de l’autre,
sa réussite, qui le met face à ses échecs; rien
ne va jamais pour lui, tout est une épreuve compliquée.
Il impose aux autres sa vision péjorative du monde et son insatisfaction
chronique concernant la vie. Il casse tout enthousiasme autour de lui,
et cherche avant tout à démontrer que le monde est mauvais,
que les autres sont mauvais, que la victime est mauvaise.
Par son pessimisme, il entraîne l’autre dans un registre
dépressif pour ensuite le lui reprocher.
Les désirs de l’autre, sa vitalité lui montrent
ses propres manques. On retrouve là l’envie commune à
bien des êtres humains, du lien privilégié que la
mère entretient avec son enfant.
C’est pour cela que le pervers choisit le plus souvent ses victimes
parmi les personnes pleines d’énergie et ayant goût
à la vie, comme s’il cherchait à s’accaparer
un peu de leur force.
Vis à vis de la victime, l’entourage comprend mal comment
une personne peut être portée aux nues un jour, puis démolie
le lendemain, sans qu’aucun grief ne se soit apparemment survenu.
C’est parce que le pervers a des coups de coeur puis des rejets
brutaux et irrémédiables. Il a aussi tendance à
se soumettre à l’opinion favorable du groupe, de manière
temporaire, tout en continuant à détruire la victime.
N’étant jamais contents, le
pervers narcissique se met toujours en position de victime, et la personne
qui incarne la mère pour lui, parce qu’elle possède
ce qu’il désire, est toujours tenue responsable.
Le pervers agresse l’autre pour sortir de la condition de victime
qu’il a connue dans son enfance. Dans une relation de couple,
cette attitude de victime séduit les partenaires qui veulent
consoler, réparer. Le pervers peut alors susciter apitoiement,
intérêt et indulgence. Il peut en effet facilement adopter
un coté petit garçon à protéger. Si une
victime se sent l’âme d’être réparatrice,
c’est alors la destruction garantie car ce type de comportement
est toujours une faillite.
Lors des séparations conjugales, on retrouve cette propension
du pervers à se poser en victime abandonnée, ce qui lui
donne le beau rôle et lui permet de séduire un autre partenaire
consolateur.
La violence indirecte vise généralement le conjoint et
à défaut elle peut se reporter sur les enfants, car l’agresseur
ne peut refréner sa morbidité.
On constate très souvent chez les adultes qui enfants ont été
victime de la perversion d’un parent, comme chez les victimes
d’inceste, des alternances d’anorexie et de boulimie ou
d’autres comportements d’addiction.
La perversion dans la famille détruit les liens et casse toute
individualité sans qu’on en prenne conscience.
L’appropriation est la suite logique
de l’envie.
Les biens dont il s’agit ici sont rarement des biens matériels.
Ce sont des qualités morales, difficiles à voler: joie
de vivre, sensibilité, qualités de communication, créativité,
dons intellectuels, musicaux ou littéraires...
Lorsque la victime émet une idée, les choses se passent
de telle façon que l’idée émise ne reste
pas la sienne mais devient celle du pervers. Si l’envieux n’était
pas aveuglé par la haine, il pourrait dans une relation d’échange,
apprendre comment acquérir un peu de ces dons, mais cela suppose
une modestie que le pervers n’a pas.
L’irresponsabilité
Le pervers se considère comme irresponsable (non coupable), parce
qu’il n’a pas de véritable subjectivité.
Absent à lui-même, il l’est tout autant aux autres.
S’il n’est pas pris sur le fait, alors il n’était
tout simplement pas là.
Il n’accuse pas en retour, il constate: puisque lui-même
ne peut être responsable, il faut que ce soit l’autre.
Rejeter la faut sur l’autre, médire de lui en le faisant
passer pour mauvais permet non seulement de se défouler mais
aussi de se blanchir. Jamais responsable jamais coupable pourrait être
la devise du pervers.
Il se défend par des mécanismes projectifs: ne pas se
remettre en cause, ne jamais douter.
Pourtant les pervers souffre d’une insécurité persistante
qui se traduise par une difficulté à prendre des décisions,
et à assumer des responsabilités, ce qui ne les empêche
pas d'occuper des postes à responsabilités, voir sensible,
et souvent en rapport avec la loi, la justice, le savoir.
Il ne peut aussi se passer d’autrui: comportement collant, peur
de la séparation, absence d’autonomie.
Il se sent mal à l’aise ou impuissant quand il est seul,
et cherchent à outrance à obtenir le soutien des autres.
La paranoïa
Lors d’une agression perverse, l’agresseur fait en sorte
d’apparaître tout-puissant, donnant à voir rigueur
morale et sagesse. Les pervers narcissiques tendent à se présenter
comme des moralisateurs: ils donnent des leçons de probité
aux autres.
En cela ils s’approchent des personnalités paranoïaques
Cependant à la différence de ce type de profil, le pervers
connaît bien les lois et les règles de la vie en société,
et se jouent de ses règles pour mieux les contourner avec jubilation.
Le propre du pervers est de défier les lois.
La prise de pouvoir des paranoïaques se fait par la force tandis
que celle des pervers se fait par la séduction.
La phase de violence est en elle-même un processus de décompensation
paranoïaque: l’autre doit être détruit parce
qu’il est dangereux.
En attaquant l’autre, le pervers se protège de sa culpabilité,
transformée en angoisse psychotique insupportable. La victime
devient un bouc émissaire.
Pour finir, il faut savoir que le pervers
a une haine profonde des femmes, dont il refuse l'altérité,
la naturalité du désir et la jouissance, et cette haine
se reporte facilement sur tout individu un peu trop passioné
par la gente féminine. Le pervers appréhende en fait la
sexualité (et non la génitalité puisqu'il n'y a
jamais eu accès) dans le cadre de l'humiliation, de la violence,
ou de l'avilissement (le plaisir pour le pervers est avilissant) et
reste persuadé que toutes les femmes prennent plaisirs à
ce type de perversion. En fait seules les femmes hystériques
-car frigides- ayant une forte composante masculine de par leur personnalité,
et qui ont en commun avec lui ce type de perversion, sont susceptibles
d'apprécier le pervers, seulement ce dernier ignore ce qu'est
une hystérique en conséquence de quoi, toute les femmes
sont susceptible de devenir une de ses proies. La littérature
nous offre nombre d'exemple de pervers en action : Caligula notamment,
ou Sade, mais également de victime de pervers : Don Juan, Cazanova,
La Princesse de Clèves, les liaisons dangereuses. La perversité
peut également devenir systémique à partir du moment
où un gouvernement est composé de pervers. Ce sont alors
toutes les valeurs qui deviennent corrompues et coercitives : Madame
Bovary, Le Rouge et Le Noir, L'éducation sentimentale, le Misanthrope...
On connait par ailleurs la proximité
depuis des millénaires, du monde du spectacle avec celui de la
prostitution, c'est à dire de l'objectalisation de l'individu,
et de nombreux acteurs payèrent de leur vie leur rencontre avec
un pervers : Charlie Chaplin, James Dean, Marlon Brando, et également
en france, Pauline Lafont, ou Patrick Dewaer...
CONCLUSION PARTIELLE DE L’OUVRAGE
…C’est la société
tout entière qui est concernée dès qu’il
est question de pouvoir.
De tout temps il y a eu des êtres dépourvus de scrupules,
calculateurs, manipulateurs pour qui la fin justifiait les moyens, mais
la multiplication actuelle des actes de perversité, dans les
familles et dans les entreprises, est un indicateur de l’individualisme
qui domine dans notre société. Dans un système
qui fonctionne sur la loi du plus fort, du plus malin, les pervers sont
rois. Quand la réussite par l’argent est la principale
valeur, l’honnêteté paraît faiblesse, et la
perversité prend un air de débrouillardise.
Sous prétexte de tolérance,
les sociétés occidentales renoncent peu à peu à
leurs propres interdits. Mais à trop accepter, comme le font
les victimes des pervers narcissiques, elles laissent se développer
en leur sein des fonctionnements pervers. De nombreux dirigeants ou
hommes politiques, qui sont pourtant en position de modèles pour
les jeunes, ne s’embarrassèrent pas de morale pour liquider
un rival ou se maintenir au pouvoir. Certains abusent de leurs prérogatives,
usent de pressions psychologiques, de la raison d’état
ou de “secret défense”, pour protéger leur
vie privée et leurs crimes. D’autres s’enrichissent
grâce à une délinquance astucieuse faite d’abus
de biens sociaux, d’escroqueries ou de fraude fiscale.
La corruption est normalisée.
Or il suffit d’un ou de plusieurs individus pervers dans un groupe,
dans une entreprise ou dans un gouvernement, pour que le système
tout entier devienne pervers. Si cette perversion n’est pas dénoncée,
elle se répand de façon souterraine par l’intimidation,
la peur, la manipulation.
En effet, pour ligoter quelqu’un psychologiquement il suffit de
l’entraîner dans des mensonges ou des compromissions qui
le rendront complice du processus pervers. C’est la base même
du fonctionnement de la mafia ou des régimes totalitaires.
Quel que soit l’environnement dans
lequel a lieu le harcèlement, les pervers s’arrange pour
porter au crédit des autres le désastre qu’ils déclenchent
afin de se poser en sauveurs et de prendre ainsi le pouvoir. Il leur
suffit ensuite de ne pas s’embarrasser de scrupules pour s’y
maintenir. L’histoire nous a montrés de la part de ces
hommes, qu’ils refusent de reconnaître leurs erreurs, n’assument
pas leurs responsabilités, manient la falsification et manipulent
la réalité afin de gommer les traces de leurs méfaits……
FIN
Un troisième volet sur le harcèlement
pourrait être ajouté, à savoir : commnent harceler
le harceleur, comment le faire craquer, comment le détruire,
comment le broyer, comment le dénoncer, comment l'arrêter
?
Les réponses à ces questions ne vont dépendre en
fait que de vous. A fortiori parce que lorsqu'on est harcelé,
on dispose malheureusement de peu de moyens pour riposter. Mais face
à un processus de harcèlement, l'action est absolument
nécessaire et sans attendre, c'est à dire dès que
vous réaliser que vous êtes harcelé. Plus vite vous
réagirez, et plus vous conserverez une capacité à
riposter. Le pire étant de baisser les bras. C'est seulement
de cette façon, en ripostant systématiquement, individuellement
ou collectivement, à chaque fois que cela se produit, que la
société sera nettoyée de cette vermine incompétente
qui entrave tout fonctionnement collectif normal, productif et constructif.
Un autre chose primordiale: ne restez pas seul. Le pervers fera tout
pour vous isoler, et pour vous faire perdre confiance en autrui.
A partir de là, l'élément princeps de la résistance
réside dans la communication, mais pas n'importe laquelle. Il
faut s'adapter aux pervers, à ses idées, se mettre à
sa place pour agir et réagir comme lui. Souvent le pervers a
du temps, de l'argent, et il trouve que sa victime n'est pas assez mauvaise.
Etre mauvais pour le pervers c'est bien, c'est beau, c'est avoir du
pouvoir. A partir de là, en faisant preuve d'empathie, on peut
contre-attaquer, faire perdre de l'argent au pervers, lui faire perdre
le maximum de temps, ruiner le système qui le protège
et l'organisation, l'ordre, qu'il essaie d'instaurer.
Premièrement, pour le déstabiliser, n'hésitez pas
à confirmer sur un mode humouristique les rumeurs blessantes
qu'il propage sur vous, et laisser le continuer. Le but est de faire
en sorte qu'il dévoile publiquement ses manoeuvres, en le poussant
à en propager de nouvelles. Deuxièmement, soyez mauvais.
Pour le pervers cela signifie: humilier l'autre. Montrez donc au pervers
que vous pouvez l'être, comme lui, en veillant à ne pas
enfreindre la loi, ou le moins possible, et notamment en l'attaquant
directement. Faites en sorte de le discréditer comme il vous
discrédite. Il faut absolument limiter l'envahissement que vous
êtes en train de subir. Remettez tout en cause, le pervers lui-même,
ses valeurs, dénoncer ses actes, harcelez le. Le but est de l'amener
à se justifier à son tour. Un second objectif est de l'ennerver.
Pousser le à bout, il n'y a que comme cela qu'il dévoilera
l'ampleur de sa perversité aux yeux de tous. C'est malheureusement
l'unique moyen de réussir à faire en sorte qu'il ait un
retour de baton de ce qu'il vous fait endurer. Ce retour de baton il
se le donnera d'ailleurs lui-même, en enfreigant toute les lois,
car le pervers n'a pas de limite. En effet, en devenant excédé,
le pervers va se lâcher. Les gens qu'il prenait jusque là
pour témoins pourront alors le remettre en cause, puisque lui
même en est incapable.
Cependant attention car c'est avec vous qu'il va dépasser les
limites. Il va tout faire pour vous broyer, vous détruire, vous
tuer. J'en ai eu l'experience en étant confronté à
certains pervers appartenant à l'élite française,
et ils n'ont effectivement reculé devant aucun moyen. Sachez
surtout qu'il existe de nouveaux moyens à disposition du pervers,
que ce soit pour vous suivre (émetteur miniature), pour vous
surveiller (nano caméra en fibre optique), pour vous abuser sexuellement
(drogue qui vous met dans un état somnabulique et qui vous ne
laissera aucun souvenir), ou enfin pour vous exclure (internet qui va
lui permettre de vous villipender auprès du plus grand nombre
de pervers possible, afin de les mobiliser contre vous). Le harcèlement
est un processus très éprouvant. Si jamais vous sentez
que vous ne tenez plus le coup, que vous allez flanchez, alors faites
un passage à l'acte. Faites comme aux etats unis, au japon ou
en korée. Tuez le. Devenez kamikaze. Faites vous explosez, ou
procurez vous une arme et tuez votre pervers. Vous aurez au moins le
mérite d'avoir débarasser la société d'une
pourriture infâme.
Une seule chose à se rappeler: le pervers veut vous empêcher
de vivre ! ! ! Alors, empêchez le de vivre. Il focalise sur vous
? Trouvez lui un dérivatif qui focalisera son attention; créez
lui des problèmes pour l'occuper en permanence, mais surtout
ne vous arrêtez pas là. Ce serait une erreur grave. Harcelez-le
à votre tour pour le faire craquer. Le pervers est fragile psychologiquement
et c'est pour cette raison qu'il est extrême. C'est la seule défense
dont il dispose pour ne pas décompenser. Même s'il vous
menace, ne cessez que temporairement, ne le lâchez pas, puisque
de toute façon, lui ou elle, ne vous lâchera jamais ! !
!
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