Articles

Articles éditoriaux bi-mensuels réalisés par le concepteur de ce site sur l'actualité.

Le Harcèlement (2ème partie)



LE HARCÈLEMENT MORAL
-La violence perverse au quotidien-
M.F. Hirigoyen -ed : Syros- 1998

Cet article a été réalisé à l'aide de l'ouvrage ci-dessus. Il s'agit simplement d'un condensé de ce dernier, avec l'ajout de quelques notes personnelles. Je conseille à tous ceux que le sujet intéresse, et qui aimeraient bénéficier des nombreux exemples cités par l'auteur de cet ouvrage, de l'acquérir au plus vite.


LES PROTAGONISTES

La victime

Un point commun à toutes les situations de harcèlement: l’indicible du vécu de la victime et la souffrance. La victime n’ose pas vraiment imaginer qu’il y a eut violence et agression.
Pour les personnalités les plus fragiles, une confusion persiste parfois “est ce que ce ne serait pas moi qui inventerais tout cela comme certains me le suggèrent?”

Manques de respect, mensonges ou manipulations sont des actes quotidiens. Mais leur répétition et une tolérance du groupe dégénère en harcèlement, en perversion. La victime a pu se défendre, mais toutes ses défenses sont tombées une à une.
La victime est alors entraînée dans un jeu mortifère et peut réagir elle-même en retour sur un mode pervers, car ce mode de relation peut être utilisé par chacun de nous dans un but défensif. Cependant, quoique la victime fasse, elle engendrera la haine du pervers. Il faut qu’elle accepte ça, son impuissance à modifier cette relation, même si cesser d’avoir peur peut parfois désamorcer l’agression.

La victime éprouvera toujours de la colère, mais dans un premier temps, ce sera de la honte. Pour éprouver de la colère, il faut déjà accepter de se dire que l’autre est agressif et violent.
Le pervers rend généralement la persécution légitime, en disqualifiant l’autre, en le poussant à un comportement répréhensible, et c’est cela qui génère de la colère chez la victime.

La victime au départ doute, prend sur elle, ne juge pas autrui, nuance ses opinions, et reste tolérante. Ceci est d’ailleurs son tempérament habituel.
Dans le cadre d’une relation de couple, la victime croit que l’amour rend meilleur et ne comprend pas la haine, se remet en cause.
Dans la famille, les enfants vont intérioriser une image négative d’eux même et l’accepter comme étant méritée. Le parent a sous la main un objet vivant disponible et manipulable à qui il peut faire subir des humiliations qu’il a lui-même subies au préalable ou qu’il continue à subir. Toute joie de l’enfant est insupportable. Le pervers est poussé par une nécessité de lui faire payer la souffrance qu’il a lui-même vécue.
Il pratique ainsi la culpabilisation de l’enfant en exerçant un chantage à la souffrance (l’enfant est responsable de la souffrance de ses parents, il les fait souffrir)
L’enfant à souvent seulement commis la faute d’avoir quelque chose en trop, de plus par rapport au parent pervers, ce qui rappelle à ce dernier ses propres carences, ses propres manques. Celui-ci refuse de les voir, et tente d’effacer ces trop, ces mieux, qui lui sont insupportables en utilisant l’agression projective (tu es un bon à rien)

Contrairement à ce que leurs agresseurs essaient de faire croire, les victimes ne sont pas au départ des personnes atteintes d’une quelconque pathologie ou particulièrement faibles. Au contraire, très souvent le harcèlement se met en place quand la victime réagit à l’autoritarisme d’un chef et refuse de se laisser asservir.
C’est sa capacité de résister à l’autorité malgré les pressions qui la désigne comme cible.
Le harcèlement est rendu possible parce qu’il est précédé d’une dévalorisation par le pervers, de la victime, qui est acceptée puis cautionnée par le groupe.
Cette dépréciation donne une justification a posteriori à la cruauté exercée contre elle, et conduit à penser que celle-ci est méritée.

Lorsque le processus de harcèlement est en place, la victime est stigmatisée en permanence: on dit qu’elle est difficile à vivre ou qu’elle a mauvais caractère.
On met sur le compte de sa personnalité ce qui est la conséquence du conflit, en oubliant ce qu’elle était auparavant ou ce qu’elle est dans un autre contexte.
Poussée à bout, il n’est pas rare qu’elle devienne ce que l’on veut faire d’elle: caractérielle, dépressive, perverse.
Les Manipulations les plus graves peuvent même atteindre l’identité même de la victime.

Elle est victime car elle a été désignée telle par le pervers.
Bouc émissaire elle est responsable de tout le mal.
La victime est en fait innocente du crime pour lequel elle va payer.
Selon René Girard dans les sociétés primitives, les rivalités dans les groupes humains produisent des situations de violence indifférenciée qui se propage par mimétisme, jusqu’à ce qu’elles trouvent leur issue dans une crise sacrificielle d’un membre du groupe.
La mort du bouc émissaire entraîne avec elle l’évacuation de la violence et la sacralisation de la victime.
Aujourd’hui la victime n’est plus sacralisée, au contraire elle passe pour quelqu’un de faible. La victime est en fait généralement choisie pour ce qu’elle a de plus, et que l’agresseur cherche à s’approprier. Elle a simplement été présente au mauvais moment et au mauvais endroit.
Le propre du pervers est de viser les parties vulnérables de l’autre, là où il existe une faiblesse ou une pathologie. La violence perverse confronte la victime aux traumas oubliés de son enfance. Elle vient en fait exciter la pulsion de mort qui est en germe chez chaque individu.

Son masochisme supposé
La victime n’est pas plus masochiste que qui que ce soi. Le pervers utilise simplement cette composante inhérente à tout individu pour se justifier.
Le discours du pervers est totalitaire dans la mesure ou il nie la subjectivité de l’autre.
Le fonctionnement pervers consiste aussi à éteindre toute trace de libido. Or la libido c’est la vie. Il faut donc éteindre toute trace de vie, tout désir, et par la même occasion le désir de réagir, de se défendre.
La victime souffre de sa position de victime, mais en plus elle aura honte de ne pas avoir réussi à se défendre.

Ses scrupules
La victime est souvent d’un tempérament oblatif, candide, et ne recherche pas la polémique. La culpabilité est une qualité dans leur personnalité qui va être utilisée par le pervers pour la déstabiliser. Ceci est possible car la cible est généralement sensible aux jugements d’autrui, et c’est ce qui la pousse à se justifier en permanence en cas de crise.
Un fonctionnement totalisant va alors apparaître a la fois chez l’agresseur et chez l’agressé. Dans les deux cas il existe une exacerbation des fonctions critiques envers l’extérieur pour le pervers, envers elle-même pour la victime.
Cette culpabilité est souvent renforcée par l’entourage.
Notre société à en effet une vision négative de la culpabilité: il ne faut pas avoir d’états d’âme, il faut se montrer le plus fort.
Tout le monde a également tendance à penser qu’il n’y a pas de fumée sans feu, pas de culpabilité sans faute.

Sa vitalité
Les victimes sont généralement porteuses d’une mélancolie sous jacente, compensée par une grande vitalité. Les pervers s’attaquent à cette vitalité. Les victimes ne sont pas des tire-au-flanc, au contraire, on trouve parmi elles beaucoup de personnes scrupuleuses qui présentent un “présentéisme” pathologique (workaholic). C'est d'ailleurs ce point commun avec le pervers qui va favoriser la rencontre, la confrontation, la mise en relation.
Elles ont aussi le défaut de ne pas savoir dissimuler leur bonheur. A partir de là, elles suscitent facilement l’envie.

La transparence
Les victimes paraissent naïves, crédules, voir stupides.
Face à l’agression, et à tout malentendu pouvant légitimer celle-ci, la victime a alors tendance à se justifier, et à être le plus transparent possible.
La manipulation marche d’autant mieux lorsque des membres de la famille sont impliqués.
Certaines victimes comprennent tout de suite ce qui se passe. On parle alors d’hyper-lucidité, mais ce n’est pas pour cela qu’elles s’exprimeront, ni qu’elles croiront à ce qu’elles ressentent.
D’autres comprennent seulement après coup.
Dans tous les cas, elles deviennent dangereuses lorsqu’elles commencent à dénoncer le pervers. Il faut alors la faire taire par la terreur.

Les conséquences de la phase d’emprise

Le désistement
Les attitudes d’évitement de la part des deux protagonistes servent à esquiver un conflit ouvert. La victime fera aussi souvent preuve de résignation ou de répulsion à réagir, notamment lors de situations extrêmes. Cela peut venir du fait que la victime a perçu la manipulation dont elle est l’objet et le projet du pervers de la faire craquer.

La confusion
La mise en place de l’emprise rend les victimes confuses. Elles n’osent ou ne savent se plaindre. Elles décrivent un véritable appauvrissement de leurs facultés, de leur personnalité.
Cette confusion va accroître le stress.
Dans ce combat psychique les victimes sont vidées de leur substance et renoncent à leur identité propre. Dans l’emprise, on assiste à une atténuation des limites intérieures entre les deux partenaires, puis à un éclatement de celles-ci. C’est un processus difficile à repérer mais qui est l’aboutissement de la destruction.

Le doute
Lorsqu’elle apparaît ouvertement, la violence masquée par l’emprise vient faire effraction dans le psychisme qui n’y était pas préparé car ce dernier était anesthésié par l’emprise.
Il s’agit d’un processus impensable. On tend à prêter à l’agresseur des sentiments (culpabilité, tristesse, remords) dont il est complètement dépourvu. Une telle violence sans aucun frein est avec raison absolument inimaginable.
Les victimes ont alors tendances à chercher des explications logiques à ce qu’elles subissent, ce qui est inutile car le processus de harcèlement est autonome.

Le stress
Accepter de se soumettre aux pressions du harceleur, ne se fait qu’au prix d’une tension intérieure importante.
Le stress va alors apparaître. C’est un phénomène d’adaptation de l’organisme à son environnement, mais lorsque les pressions continuent sur une longue période, la résistance de l’organisme s’épuise. L’apparition d’une anxiété chronique ne pourra alors pas être évitée.
Cet état de stress chronique peut se traduire par l’émergence d’un trouble anxieux généralisé, avec un état d’appréhension et d’anticipation permanente, des ruminations anxieuses qu’il est difficile de maîtriser, un état de tension permanente et d’hyper vigilance. Ces désordres fonctionnels et organiques sont dus à des à-coups neurohormonaux.
Après une longue série d’échecs, les victimes se découragent et anticipent sur un nouvel échec.

La peur
A ce stade, les victimes décrivent toutes, un sentiment de peur.
Elles sont sur le qui-vive en permanence, guettant le regard de l’autre, une raideur dans ses gestes, un ton glacial, pouvant masquer une agressivité non exprimée. Elles craignent la réaction de l’autre, sa tension ou sa froideur, et si elles ne sont pas conformes à ce qu’il attend, des remarques blessantes, des sarcasmes, du mépris, de la dérision.
Que les victimes se soumettent ou bien qu’elles réagissent, de toute façon elles sont dans leur tort.
La bienveillance envers le pervers ne fonctionne pas. Le pervers prend la gentillesse ou la naïveté, comme un signe de supériorité ou comme une faiblesse, qui réactive sa violence.
Quand la haine survient en retour chez l’agressé, les pervers se réjouissent. Cela justifie les agressions précédentes.

L’isolement
Pour affronter tout cela les victimes se sentent seules. Perte de confiance en tout le monde, en l’humanité.

Le harcèlement génére des conséquences à plus long terme:

le choc
Le choc se produit lorsque les victimes prennent conscience de leur persécution.
Jusqu’alors, elles n’étaient pas méfiantes, elles étaient probablement même trop confiantes.
Brutalement elles comprennent qu’elles ont été le jouet d’une manipulation.
Elles se trouvent désemparées, blessées. Tout s’écroule. L’importance du traumatisme vient de l’effet de surprise et de leur manque de préparation à affronter la situation.
Lors du choc émotionnel, douleur et angoisse se mêlent. C’est une sensation d’effraction violente, de sidération, de débordement, d’effondrement que certaines victimes décrivent comme une agression physique.
Quand elles prennent conscience de la manipulation, les victimes se sentent flouées, comme quelqu’un qui vient de subir une escroquerie.
Elles perdent toute estime pour elles-mêmes et leur dignité. Elles ont hontes.
Il arrive qu’un désire de vengeance apparaisse. Mais la plupart du temps, elles sont à la recherche d’une réhabilitation, d’une reconnaissance de leur identité.
Si elles obtiennent réparation c’est beaucoup plus tard, de la part des témoins ou des complices passifs qui manipulés par le pervers se sont joints à l’agression. Le pervers n’a en effet ni remord, ni regret.

La décompensation
Les capacités de résistance d’un individu ne sont pas illimitées, elles s’érodent progressivement et conduisent à un épuisement psychique.
C’est la décompensation: la perte de la faculté d’adaptation.
C’est à ce stade de la décompensation que les psychiatres rencontrent généralement les victimes.
Elles présentent un état anxieux généralisé, des troubles psychosomatiques et un syndrome dépressif important.
On peut constater diverses réponses physiologiques chez des victimes en état de choc:
Ulcère à l’estomac, maladies cardio-vasculaires, maladies cutanées… Certaines perdent du poids, s’affaiblissent, exprimant par leur corps une atteinte psychique.
Chez des sujets plus impulsifs, la décompensation peut se faire par des passages à l’acte violents. Les victimes ne sont pas, mais deviennent violentes et caractérielles. On sait que l’agressivité impulsive tout comme l’agressivité prédatrice, peut mener au crime violent, mais il semblerait que le risque de crime violent soit plus important chez les individus présentant une agressivité de type impulsive au départ.

Aux yeux de l’agresseur, ces troubles servent de justification au harcèlement.
Ces états dépressifs sont liés à l’épuisement, à un trop plein de stress.
Les victimes se sentent vides, fatiguées, sans énergie. Plus rien ne les intéresse.
Peuvent survenir alors des idées de suicide.
Le risque est le plus grand lorsqu’elles prennent conscience qu’elles ont été flouées et que rien ne leur permettra d’être reconnues dans leur bon droit.
Lorsque le suicide arrive, cela conforte le pervers dans la certitude que l’autre était faible, dérangé ou fou.
Autre conséquence du traumatisme: la dissociation que l’on peut décrire comme un éclatement de la personnalité. Elle est définie comme la survenue d’une perturbation touchant des fonctions normalement intégrées comme la conscience, la mémoire, l’identité ou la perception de l’environnement.

La séparation
La fuite, partir, lorsque c’est possible, est le fait des victimes, jamais des agresseurs.
L’abandon est alors un nouveau prétexte à la violence pour le harceleur.
Lorsqu’il s’agit de séparation dans un couple, si une procédure judiciaire est entamée, c’est toujours de la part de l’agresseur contre la victime.

L’évolution
Certaines victimes vont développer une addiction(anxiolytique, alcoolisme, boulimie, toxicomanie…)
D’autres vont développer toute une série de symptômes qui se rapprochent de la définition du stress post-traumatique, développée à partir de la névrose de guerre.
Plus tard, ce diagnostic a été utilisé pour décrire les conséquences psychologiques des catastrophes naturelles ou des agressions à main armée ou des viols.
Les gens menacés, harcelés et diffamés sont des victimes psychiques, qui comme des victimes de guerre ont été placées dans un état de siège qui les a obligées à être sur la défensive en permanence.
Les agressions ou les humiliations sont inscrites dans la mémoire, et sont revécues par des images, des pensées, des émotions, intensives et répétitives.

A plus long terme la peur d’affronter l’agresseur et le souvenir de la situation traumatisante entraînent un comportement d’évitement social.
En même temps persistent des signes neurovégétatifs tels que des troubles du sommeil ou de l’hyper-vigilance.

Pour ceux qui ont été harcelés dans l’entreprise, l’importance des conséquences à long terme n’est souvent perçue qu’après un arrêt de travail de longue durée, lorsqu’on leur propose de réintégrer une entreprise.
On voit alors réapparaître les symptômes: crise d’angoisse, insomnie, idées noires.
Le patient peut alors entrer dans une spirale qui peut conduire à l’exclusion.
Il arrive aussi que lorsque les victimes n’arrivent pas à se dégager de l’emprise, la vie s’arrête à ce traumatisme: l’élan vital est émoussé, la joie de vivre disparaît, et toute initiative personnelle est impossible. Reste la plainte d’avoir été abandonnées, trompées, bafouées, complétée par une aigreur, une susceptibilité, une irritabilité, et un enfermement dans un retrait social fait de ruminations amères.

Le harceleur

Le harcèlement est un processus progressif. Le but est d'envahir progressivement la vie d'autrui afin de le soumettre ou de le pousser à se rebeller. Une période de latence préalable destinée à faire des tests divers, et une période d'observation, permettront de révéler les failles dans la personnalité de la proie, ainsi que les faiblesses dans sa vie. Connaître parfaitement la vie personnelle actuelle et passée, ainsi que la personnalité de la victime est primordiale afin de mettre en place une stratégie idoine de destruction.
Une surveillance permanente de la cible s'impose donc. Le moindre de ses faits et gestes doivent être notés de manière la plus détaillée possible, ainsi que ses attitudes en toutes situations. A partir de ces notes, on pourra identifier les habitudes de la proie, repérer ses phobies, ses points faibles et ses points forts, la façon dont elle gère le stress dans un maximum de mise en situation, et les refuges qui lui permettent de retrouver son équilibre. L’envahissement pourra alors être total.

A l’instar de cette stratégie qui va être mise en place, le pervers est froid: il ne pique pas de colère, ses manipulations sont calculées et sa méchanceté est discrète de façon à éviter d’être repérer par son entourage. Il opéra par petite touche déstabilisatrice difficilement repérable. Le pervers est aussi capable de retourner la situation et de se positionner en victime, s’il vient à être dénoncé.
Cela est possible car le pervers sait s’éviter tout conflit intérieur. Il n’a pas d’état d’âme. Il fait toujours porter la responsabilité de ce qui ne va pas à sa victime.

Le pervers est constamment pervers. Il ne se remet jamais en question comme tout le monde.
Dés qu’il doit s’engager et reconnaître sa responsabilité, la perversion qui a pu passer inaperçu va alors s’exprimer ouvertement car il ne peut se remettre en question.
La perversion s’alimente sur le fait de rabaisser les autres pour avoir une bonne estime de soi et aussi acquérir le pouvoir car les pervers sont avides d’admiration et d’approbation.
Ni compassion, ni respect pour les autres. Respecter l’autre c’est le considérer en tant qu’être humain et reconnaître la souffrance qu’on lui inflige.
La vertu, la beauté, la pureté, l’innocence, tout ce qui rappelle au pervers ce qu’il n’est pas, excite chez ce dernier ses pulsions de destruction. Il y a chez lui une volupté dans la bassesse, le désir d’ourdir d’habiles machinations. Il aime aussi être détesté, notamment par les victimes de ses manipulations, et marquer les autres de manière indélébile par sa cruauté. Alors seulement il se sent exister.
Il existe une continuité des comportements destructeurs du pervers dans toutes les sphères de sa vie, bien qu’il parvienne à être parfaitement adapté socialement.
On peut dans ce domaine l’identifier facilement car le pervers a souvent des opinions radicales sur tout. La radicalité est importante. Le pervers est psychorigide et intolérant. Il montre de cette façon son omnipotence et son omniscience.

Le pervers est facilement identifiable dans un couple: refus des relations sexuelles, rejet de l’affection, vol pour déstabiliser la victime d’un objet important (agenda…), mauvaise humeur déniée, refus du conflit quand il éclate, moquerie, ridiculise la colère qu’il a amorcée chez la victime.

Seule la loi peut limiter la portée de sa violence car le pervers narcissique tient à garder une apparente légitimité.
Mais le pervers sait si bien falsifier sa violence qu’il arrive souvent à donner une très bonne image de lui-même. Le harceleur reproduit ce qu’il a vécu dans son enfance, la loi il n’y fut soit jamais confronté, ou alors de manière omnipotente -de la part d'un père ou d'une mère psychorigide omnipotent-. Cela ne l'empêche pas malgrè tout de penser qu'il pourrait être sanctionné pour quelque chose qui lui paraît naturel: la destruction.

Tout sujet en crise peut être amené à utiliser des mécanismes pervers pour se défendre, et les traits de personnalités narcissiques sont assez communément partagés (égocentrisme, besoin d’admiration, intolérance à la critique), sans être pour autant pathologique.
Ce qui distingue le pervers narcissique des autres, c’est son absence de remords ou de regrets, et la permanence de ses attitudes destructrices. Il ne se construit que lorsqu’il détruit.
Les pervers narcissiques sont considérés comme des psychotiques sans symptômes, très bien socialisé. A la différence du pervers sexuel, c’est toute la personnalité du pervers narcissique qui incline à la perversité. La perversion est chez ce dernier sexuelle et relationnelle. C’est un mode de vie. Le pervers veut empêcher l’autre de se construire ou plus simplement de vivre.

Quelques traits de la personnalité du pervers:

Le narcissisme
Le pervers narcissique est incapable d’éprouver de véritables sentiments de tristesse et de deuil: le mode dépressif ne fait pas parti du registre de leur personnalité.
Il peut se montrer en apparence déprimé, mais il s’agit en fait de colère ou de ressentiment avec des désirs de revanche.
Le narcisse au sens Ovidien du terme passe son temps à chercher son reflet dans le regard des autres: on retrouve déjà le statut d’objet de l’autre qui n’est qu’un miroir.
Le pervers cherche à combler son vide intérieur.

Le passage à la perversion
Le narcisse n’ayant pas de substance, il va se “brancher” sur l’autre comme une sangsue et essayer d’aspirer sa vie. Quand il n’y a pas de vie en soi, il faut tenter de se l’approprier chez les autres, ce qui signifie souvent la détruire.
Le pervers ressent une jouissance extrême, vitale, à la souffrance de l’autre, à ses doutes, comme il prend plaisir à l’asservir et à l’humilier.
Tout vient de la construction vide de la personnalité du narcissique et de ce sentiment qu’il a lui-même d’être vide.
Le dérèglement sexuel ou la méchanceté ne sont que les conséquences inéluctables de cette structure vide.
Ce trait de personnalité met le pervers dans une incapacité créatrice ou artistique car comment créer, imaginer, construire lorsqu’on est obnubilé par la destruction.
Ils sont insensibles, sans affect, le jeu de miroir qu’ils interposent entre eux et les autres, leur évitant de souffrir.

La mégalomanie
Le pervers narcissique est un mégalomane qui se pose comme référent, comme étalon du bien et du mal, de la vérité.
On leur attribue souvent un air moralisateur, supérieur, distant.
Il présente une absence totale d’intérêt et d’empathie pour les autres, mais souhaite que les autres s’intéressent à lui.
Tout lui est dû; il critique tout le monde, n’admet aucune mise en cause et aucun reproche.
Pas de notion de respect de l’autre. Aspect très utilitaire de la relation à autrui, étayée par une séduction sans affectivité. Il est imperméable à l’autre et à sa différence.
Le pervers peut se passionner pour une personne une activité ou une idée, mais ce sont des flambées qui restent superficielles, des feux de pailles.
Les déceptions entraînent chez lui de la colère ou du ressentiment, avec un désir de revanche. Il ignore les véritables sentiments.
Cela explique la rage destructrice qui s’empare de ce type de personnalité lors des séparations.

La vampirisation
Le partenaire n’existe pas en tant que personne mais en tant que support d’une qualité que le pervers essaie de s’approprier.
Le pervers tente de s’approprier le narcissisme gratifiant de l’autre en envahissant son territoire psychique. De cette façon il peut remédier à son vide.
Le pervers narcissique ressent une envie très intense à l’égard de ceux qui semblent posséder les choses qu’il n’a pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie.
Attaquer l’estime de soi, la confiance en soi chez l’autre constitue le moyen pour le pervers de s’approprier ce narcissisme de l’autre.
Il y a chez lui une exacerbation de la fonction critique qui fait qu’il passe son temps à critiquer sa victime. Lorsqu’il n’a pas de victime sous la main, le pervers critique alors tout et tout le monde, cependant, il est ne proposera jamais de solution alternative, par manque d’imagination. Il ne critique pas pour changer les choses, mais pour exprimer son mal être.
C’est aussi un moyen qu’il a de se maintenir dans une position toute puissance.

L’envie
Le moteur du noyau pervers c’est l’envie, le but l’appropriation instrumentale, et en cas d’impossibilité, la destruction.
L’envie est un sentiment de convoitise, d’irritation haineuse à la vue du bonheur, des avantages d’autrui. Il s’agit d’emblée d’une mentalité agressive qui se fonde sur la perception de ce que l’autre possède et dont le pervers est dépourvu.
Cette perception est subjective et peut même être délirante.
L’envie comporte deux pôles: l’égocentrisme et la malveillance.

L'envie présuppose un sentiment d’infériorité vis à vis de la victime, qui possède ce qui est convoité. La victime menace en effet le sentiment de supériorité du pervers, son désir de dominer.
L’envieux regrette de voir l’autre posséder des biens matériels et moraux, mais il est plus désireux de les détruire que de les acquérir. S’il les détenait, il ne saurait pas quoi en faire. Il ne dispose pas de ressource pour cela. Pour combler l’écart qui sépare l’envieux de l’objet de sa convoitise, il suffit d’humilier l’autre, de l’avilir.
Ce que le pervers envie avant tout c’est la vie de l’autre, sa réussite, qui le met face à ses échecs; rien ne va jamais pour lui, tout est une épreuve compliquée.
Il impose aux autres sa vision péjorative du monde et son insatisfaction chronique concernant la vie. Il casse tout enthousiasme autour de lui, et cherche avant tout à démontrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais, que la victime est mauvaise.
Par son pessimisme, il entraîne l’autre dans un registre dépressif pour ensuite le lui reprocher.
Les désirs de l’autre, sa vitalité lui montrent ses propres manques. On retrouve là l’envie commune à bien des êtres humains, du lien privilégié que la mère entretient avec son enfant.
C’est pour cela que le pervers choisit le plus souvent ses victimes parmi les personnes pleines d’énergie et ayant goût à la vie, comme s’il cherchait à s’accaparer un peu de leur force.
Vis à vis de la victime, l’entourage comprend mal comment une personne peut être portée aux nues un jour, puis démolie le lendemain, sans qu’aucun grief ne se soit apparemment survenu.
C’est parce que le pervers a des coups de coeur puis des rejets brutaux et irrémédiables. Il a aussi tendance à se soumettre à l’opinion favorable du groupe, de manière temporaire, tout en continuant à détruire la victime.

N’étant jamais contents, le pervers narcissique se met toujours en position de victime, et la personne qui incarne la mère pour lui, parce qu’elle possède ce qu’il désire, est toujours tenue responsable.
Le pervers agresse l’autre pour sortir de la condition de victime qu’il a connue dans son enfance. Dans une relation de couple, cette attitude de victime séduit les partenaires qui veulent consoler, réparer. Le pervers peut alors susciter apitoiement, intérêt et indulgence. Il peut en effet facilement adopter un coté petit garçon à protéger. Si une victime se sent l’âme d’être réparatrice, c’est alors la destruction garantie car ce type de comportement est toujours une faillite.
Lors des séparations conjugales, on retrouve cette propension du pervers à se poser en victime abandonnée, ce qui lui donne le beau rôle et lui permet de séduire un autre partenaire consolateur.
La violence indirecte vise généralement le conjoint et à défaut elle peut se reporter sur les enfants, car l’agresseur ne peut refréner sa morbidité.
On constate très souvent chez les adultes qui enfants ont été victime de la perversion d’un parent, comme chez les victimes d’inceste, des alternances d’anorexie et de boulimie ou d’autres comportements d’addiction.
La perversion dans la famille détruit les liens et casse toute individualité sans qu’on en prenne conscience.

L’appropriation est la suite logique de l’envie.
Les biens dont il s’agit ici sont rarement des biens matériels.
Ce sont des qualités morales, difficiles à voler: joie de vivre, sensibilité, qualités de communication, créativité, dons intellectuels, musicaux ou littéraires...
Lorsque la victime émet une idée, les choses se passent de telle façon que l’idée émise ne reste pas la sienne mais devient celle du pervers. Si l’envieux n’était pas aveuglé par la haine, il pourrait dans une relation d’échange, apprendre comment acquérir un peu de ces dons, mais cela suppose une modestie que le pervers n’a pas.

L’irresponsabilité
Le pervers se considère comme irresponsable (non coupable), parce qu’il n’a pas de véritable subjectivité.
Absent à lui-même, il l’est tout autant aux autres.
S’il n’est pas pris sur le fait, alors il n’était tout simplement pas là.
Il n’accuse pas en retour, il constate: puisque lui-même ne peut être responsable, il faut que ce soit l’autre.
Rejeter la faut sur l’autre, médire de lui en le faisant passer pour mauvais permet non seulement de se défouler mais aussi de se blanchir. Jamais responsable jamais coupable pourrait être la devise du pervers.
Il se défend par des mécanismes projectifs: ne pas se remettre en cause, ne jamais douter.
Pourtant les pervers souffre d’une insécurité persistante qui se traduise par une difficulté à prendre des décisions, et à assumer des responsabilités, ce qui ne les empêche pas d'occuper des postes à responsabilités, voir sensible, et souvent en rapport avec la loi, la justice, le savoir.
Il ne peut aussi se passer d’autrui: comportement collant, peur de la séparation, absence d’autonomie.
Il se sent mal à l’aise ou impuissant quand il est seul, et cherchent à outrance à obtenir le soutien des autres.

La paranoïa
Lors d’une agression perverse, l’agresseur fait en sorte d’apparaître tout-puissant, donnant à voir rigueur morale et sagesse. Les pervers narcissiques tendent à se présenter comme des moralisateurs: ils donnent des leçons de probité aux autres.
En cela ils s’approchent des personnalités paranoïaques
Cependant à la différence de ce type de profil, le pervers connaît bien les lois et les règles de la vie en société, et se jouent de ses règles pour mieux les contourner avec jubilation.
Le propre du pervers est de défier les lois.
La prise de pouvoir des paranoïaques se fait par la force tandis que celle des pervers se fait par la séduction.
La phase de violence est en elle-même un processus de décompensation paranoïaque: l’autre doit être détruit parce qu’il est dangereux.
En attaquant l’autre, le pervers se protège de sa culpabilité, transformée en angoisse psychotique insupportable. La victime devient un bouc émissaire.

Pour finir, il faut savoir que le pervers a une haine profonde des femmes, dont il refuse l'altérité, la naturalité du désir et la jouissance, et cette haine se reporte facilement sur tout individu un peu trop passioné par la gente féminine. Le pervers appréhende en fait la sexualité (et non la génitalité puisqu'il n'y a jamais eu accès) dans le cadre de l'humiliation, de la violence, ou de l'avilissement (le plaisir pour le pervers est avilissant) et reste persuadé que toutes les femmes prennent plaisirs à ce type de perversion. En fait seules les femmes hystériques -car frigides- ayant une forte composante masculine de par leur personnalité, et qui ont en commun avec lui ce type de perversion, sont susceptibles d'apprécier le pervers, seulement ce dernier ignore ce qu'est une hystérique en conséquence de quoi, toute les femmes sont susceptible de devenir une de ses proies. La littérature nous offre nombre d'exemple de pervers en action : Caligula notamment, ou Sade, mais également de victime de pervers : Don Juan, Cazanova, La Princesse de Clèves, les liaisons dangereuses. La perversité peut également devenir systémique à partir du moment où un gouvernement est composé de pervers. Ce sont alors toutes les valeurs qui deviennent corrompues et coercitives : Madame Bovary, Le Rouge et Le Noir, L'éducation sentimentale, le Misanthrope...

On connait par ailleurs la proximité depuis des millénaires, du monde du spectacle avec celui de la prostitution, c'est à dire de l'objectalisation de l'individu, et de nombreux acteurs payèrent de leur vie leur rencontre avec un pervers : Charlie Chaplin, James Dean, Marlon Brando, et également en france, Pauline Lafont, ou Patrick Dewaer...

CONCLUSION PARTIELLE DE L’OUVRAGE

…C’est la société tout entière qui est concernée dès qu’il est question de pouvoir.
De tout temps il y a eu des êtres dépourvus de scrupules, calculateurs, manipulateurs pour qui la fin justifiait les moyens, mais la multiplication actuelle des actes de perversité, dans les familles et dans les entreprises, est un indicateur de l’individualisme qui domine dans notre société. Dans un système qui fonctionne sur la loi du plus fort, du plus malin, les pervers sont rois. Quand la réussite par l’argent est la principale valeur, l’honnêteté paraît faiblesse, et la perversité prend un air de débrouillardise.

Sous prétexte de tolérance, les sociétés occidentales renoncent peu à peu à leurs propres interdits. Mais à trop accepter, comme le font les victimes des pervers narcissiques, elles laissent se développer en leur sein des fonctionnements pervers. De nombreux dirigeants ou hommes politiques, qui sont pourtant en position de modèles pour les jeunes, ne s’embarrassèrent pas de morale pour liquider un rival ou se maintenir au pouvoir. Certains abusent de leurs prérogatives, usent de pressions psychologiques, de la raison d’état ou de “secret défense”, pour protéger leur vie privée et leurs crimes. D’autres s’enrichissent grâce à une délinquance astucieuse faite d’abus de biens sociaux, d’escroqueries ou de fraude fiscale.
La corruption est normalisée.
Or il suffit d’un ou de plusieurs individus pervers dans un groupe, dans une entreprise ou dans un gouvernement, pour que le système tout entier devienne pervers. Si cette perversion n’est pas dénoncée, elle se répand de façon souterraine par l’intimidation, la peur, la manipulation.
En effet, pour ligoter quelqu’un psychologiquement il suffit de l’entraîner dans des mensonges ou des compromissions qui le rendront complice du processus pervers. C’est la base même du fonctionnement de la mafia ou des régimes totalitaires.

Quel que soit l’environnement dans lequel a lieu le harcèlement, les pervers s’arrange pour porter au crédit des autres le désastre qu’ils déclenchent afin de se poser en sauveurs et de prendre ainsi le pouvoir. Il leur suffit ensuite de ne pas s’embarrasser de scrupules pour s’y maintenir. L’histoire nous a montrés de la part de ces hommes, qu’ils refusent de reconnaître leurs erreurs, n’assument pas leurs responsabilités, manient la falsification et manipulent la réalité afin de gommer les traces de leurs méfaits……

FIN

Un troisième volet sur le harcèlement pourrait être ajouté, à savoir : commnent harceler le harceleur, comment le faire craquer, comment le détruire, comment le broyer, comment le dénoncer, comment l'arrêter ?
Les réponses à ces questions ne vont dépendre en fait que de vous. A fortiori parce que lorsqu'on est harcelé, on dispose malheureusement de peu de moyens pour riposter. Mais face à un processus de harcèlement, l'action est absolument nécessaire et sans attendre, c'est à dire dès que vous réaliser que vous êtes harcelé. Plus vite vous réagirez, et plus vous conserverez une capacité à riposter. Le pire étant de baisser les bras. C'est seulement de cette façon, en ripostant systématiquement, individuellement ou collectivement, à chaque fois que cela se produit, que la société sera nettoyée de cette vermine incompétente qui entrave tout fonctionnement collectif normal, productif et constructif. Un autre chose primordiale: ne restez pas seul. Le pervers fera tout pour vous isoler, et pour vous faire perdre confiance en autrui.
A partir de là, l'élément princeps de la résistance réside dans la communication, mais pas n'importe laquelle. Il faut s'adapter aux pervers, à ses idées, se mettre à sa place pour agir et réagir comme lui. Souvent le pervers a du temps, de l'argent, et il trouve que sa victime n'est pas assez mauvaise. Etre mauvais pour le pervers c'est bien, c'est beau, c'est avoir du pouvoir. A partir de là, en faisant preuve d'empathie, on peut contre-attaquer, faire perdre de l'argent au pervers, lui faire perdre le maximum de temps, ruiner le système qui le protège et l'organisation, l'ordre, qu'il essaie d'instaurer.
Premièrement, pour le déstabiliser, n'hésitez pas à confirmer sur un mode humouristique les rumeurs blessantes qu'il propage sur vous, et laisser le continuer. Le but est de faire en sorte qu'il dévoile publiquement ses manoeuvres, en le poussant à en propager de nouvelles. Deuxièmement, soyez mauvais. Pour le pervers cela signifie: humilier l'autre. Montrez donc au pervers que vous pouvez l'être, comme lui, en veillant à ne pas enfreindre la loi, ou le moins possible, et notamment en l'attaquant directement. Faites en sorte de le discréditer comme il vous discrédite. Il faut absolument limiter l'envahissement que vous êtes en train de subir. Remettez tout en cause, le pervers lui-même, ses valeurs, dénoncer ses actes, harcelez le. Le but est de l'amener à se justifier à son tour. Un second objectif est de l'ennerver. Pousser le à bout, il n'y a que comme cela qu'il dévoilera l'ampleur de sa perversité aux yeux de tous. C'est malheureusement l'unique moyen de réussir à faire en sorte qu'il ait un retour de baton de ce qu'il vous fait endurer. Ce retour de baton il se le donnera d'ailleurs lui-même, en enfreigant toute les lois, car le pervers n'a pas de limite. En effet, en devenant excédé, le pervers va se lâcher. Les gens qu'il prenait jusque là pour témoins pourront alors le remettre en cause, puisque lui même en est incapable.
Cependant attention car c'est avec vous qu'il va dépasser les limites. Il va tout faire pour vous broyer, vous détruire, vous tuer. J'en ai eu l'experience en étant confronté à certains pervers appartenant à l'élite française, et ils n'ont effectivement reculé devant aucun moyen. Sachez surtout qu'il existe de nouveaux moyens à disposition du pervers, que ce soit pour vous suivre (émetteur miniature), pour vous surveiller (nano caméra en fibre optique), pour vous abuser sexuellement (drogue qui vous met dans un état somnabulique et qui vous ne laissera aucun souvenir), ou enfin pour vous exclure (internet qui va lui permettre de vous villipender auprès du plus grand nombre de pervers possible, afin de les mobiliser contre vous). Le harcèlement est un processus très éprouvant. Si jamais vous sentez que vous ne tenez plus le coup, que vous allez flanchez, alors faites un passage à l'acte. Faites comme aux etats unis, au japon ou en korée. Tuez le. Devenez kamikaze. Faites vous explosez, ou procurez vous une arme et tuez votre pervers. Vous aurez au moins le mérite d'avoir débarasser la société d'une pourriture infâme.
Une seule chose à se rappeler: le pervers veut vous empêcher de vivre ! ! ! Alors, empêchez le de vivre. Il focalise sur vous ? Trouvez lui un dérivatif qui focalisera son attention; créez lui des problèmes pour l'occuper en permanence, mais surtout ne vous arrêtez pas là. Ce serait une erreur grave. Harcelez-le à votre tour pour le faire craquer. Le pervers est fragile psychologiquement et c'est pour cette raison qu'il est extrême. C'est la seule défense dont il dispose pour ne pas décompenser. Même s'il vous menace, ne cessez que temporairement, ne le lâchez pas, puisque de toute façon, lui ou elle, ne vous lâchera jamais ! ! !