I La propagande
Lat: propagandum: ce qui doit être
propagé.
En Sciences Politiques: action qui, par divers moyens (mass média),
tend à exercer une influence, propager une doctrine, créer
un mouvement d’opinion, susciter une décision (vote).
La propagande n’a pas pour but de transmettre la connaissance
de faits vrais. Sans être toujours mensongère non plus,
elle utilise en fait avant tout les informations, afin de les déformer
et de désinformer. La propagande mélange en fait le vrai
et le faux afin d’induire le récepteur de l’information
en erreur.
Alors que la désinformation dans le domaine politique, vise surtout
des dirigeants adverses pour les amener à prendre des décisions
contraires aux intérêts qu’ils défendent,
la propagande s’adresse plutôt à l’opinion
publique pour la rendre favorable à ces mauvaises décisions.
Elle doit, pour être efficace, connaître les désirs,
les besoins, les craintes des populations auxquelles elle s’adresse
pour utiliser les arguments et symboles susceptibles de les toucher.
L’équilibre entre vérité, exagération,
déformation, ruse, mensonge est difficile à établir
pour l’émetteur, à déceler pour le récepteur.
La propagande s’est développée avec les moyens techniques
de communication. Ses exagérations (nazisme) ont donné
au terme une connotation péjorative.
Désinformation - désinformer:
Défini en 1984 dans le dictionnaire de l’académie:
“induire un public en erreur en vue d’affaiblir un adversaire.
Par extension, égarer volontairement l’opinion[...] Simuler
ou dissimuler sont les deux procédés employés couramment
pour désinformer.
La propagande sert généralement
les intérêts et les ambitions, voir l’avidité
des dirigeants politiques, militaires et industriels.
- Parenthèse concernant une définition possible de l’avidité
(Erich Fromm, la passion de détruire).
L’avidité est l’une des passions non instinctives
les plus fortes de l’être humain, et elle est nettement
le symptôme d’un dysfonctionnement psychique, d’un
vide intérieur, et d’une absence de centre à l’intérieur
de soi. Elle est une manifestation pathologique de l’incapacité
de se développer pleinement. Reste que l’avidité
au sein de la culture occidentale est perçu favorablement, et
donne lieu dans l’éducation à de multiples renforcements
positifs (avide de plus de nourriture, de boisson, de sexe, de biens,
de pouvoir et de célébrité), au point d’être
devenu l’étayage de nombreuses relations notamment maritales.-
La propagande sert accessoirement aussi
à détourner l’attention du public des personnes
et des conditions sociales qui sont responsables d’une crise ou
d’un changement.
En réalité, lors d’une
propagande, les informations fausses sont exactement celles qui apparaissent
comme étant les plus valides, justifiées, légitimes
ou rationnelles, ce qui leur confère leur caractère assertorique;
et profite toujours directement à ceux qui les véhiculent.
La réalité des faits est en conséquence brouillée,
au point de déconcerter la cible, qui préférera
s’en remettre à une autorité, afin de se rassurer.
II Autocritique et perversité
Jugement a priori défavorable porté
sur soi-même.
Acte par lequel le membre d’un groupe est contraint par les instances
supérieures à avouer des erreurs réelles ou qu’il
n’a pas commises.
Un pervers est incapable de faire son auto-critique, de se dénigrer,
de se présenter sous un mauvais jour, et donc encore moins d’avouer
ses erreurs, ou ses crimes. C’est cette absence de communication,
l’impossibilité du pervers à s’exprimer, son
silence qui caractérise ce dernier et qui le rend si facilement
reconnaissable. Le non-dit est caractéristique de son clivage.
A noter que ce dernier protège la personnalité d’un
individu de faits moralement répréhensibles, et non d’affects
inconscient. C’est pour cette raison que le clivage n’est
pas entre le conscient et l’inconscient. C’est la conscience
du pervers qui est clivée et qui lui permet de ne pas avoir de
culpabilité, sinon on parlerait simplement de l’inconscient,
et le terme clivage n’aurait plus d’utilité.
Socialement, le pervers se présente
toujours sous un jour favorable souvent idéalisé, et toujours
moralement irréprochable.
III Bouc-émissaire
- Membre d’un groupe ou groupe, qui
suscite les sentiments d’hostilité de la collectivité.
- Hostilité créée par les dirigeants afin de restaurer
une unité au sein d’une collectivité ou afin de
se débarrasser d’un sentiment de faute réel ou imaginaire
La victime choisie est désignée et ressentie comme étant
différente, et sera à cette fin potentiellement marginalisée
ou singularisée, de manière négative. Elle va généralement
recevoir par projection ce qui moralement menace la cohésion
de la collectivité, et que cette dernière ne peut accepter,
réguler, ou supprimer.
La projection est le phénomène psychique le plus unanimement
partagé par l’être humain qui consiste à dénigrer
autrui, afin de conserver ou restaurer une unité psychique idéale.
La projection est également un phénomène sociale.
IV Hypnose
Psychiatrie: Sommeil partiel provoqué
par la suggestion de l’hypnotiseur. Utilisé comme thérapeutique
(Charcot, Bernheim, Breuer) dans divers troubles fonctionnels.
L’hypnose nécessite la soumission de l’individu envers
l’hypnotiseur, c’est à dire la croyance de celui-ci
en la force de persuasion de ce dernier.
L’hypnose permet d’accéder à l’inconscient
d’un individu, à un instant donné, dans des conditions
données.
Il a été depuis longtemps établit qu’elle
ne permet pas d’obtenir des réponses uniformes à
des questions fermés. (Un patient peut répondre par l’affirmative
à deux questions contradictoires, voir la page 260 de Erich Fromm,
la passion de détruire)
Les réponses à des questions ouvertes peuvent par ailleurs
être détournées ou manipulées, une séance
d’hypnose préalable -confidentielle- permettant d’induire
une réponse requise par la suite, -en public par exemple-.
Par ailleurs l’inconscient d’un individu n’est pas
statique et reste étroitement lié aux conditions de vie
de l’individu, ou aux situations ponctuelles qu’il peut
vivre, ou auxquelles il va être soumis.
Non soumis à ces conditions ou à ces situations, il est
intéressant de noter l’absence de permanence des affects
mis à jour. Seuls les affects qui ont imprégnés
depuis l’enfance la personnalité d’un individu conserve
une certaine stabilité. -une répulsion, une attirance-
V l’irrationalité encrée
dans la réalité
Les collectivités sont souvent devenus
irrationnelles face à de nouvelles conditions, à de nouvelles
situations, à de nouveaux outils inconnus auparavant.
Ainsi, personne ne voulu croire, en l’existence d’un canon
allemand susceptible de bombarder paris ou Londres à plus de
100 km de distance, à l’envol du premier avion, en l’existence
de la bombe nucléaire...Pourtant toutes ces évolutions
ont générés des comportements pathologiques de
la part de leurs contemporains.
Aujourd’hui, seuls quelques pervers savent qu’une drogue
qui aura probablement dans un futur proche des applications dans le
domaine médical, permet de faire agir de manière active
un individu en état somnambulique.
On assiste en ce moment à la formation de symptômes collectifs
caractéristiques de ce type d’évolution, notamment
de la part de ceux qui savent au détriment de ceux qui ne savent
pas.
Il est dommage de devoir attendre que l’information circule pour
que cessent ces formations psychopathologiques -perversité, paranoia,
sentiment d’omnipotence déréel, crise sociale-
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